Les problématiques de l’eau au cœur de la 3e Rencontre territoriale de proximité
Les rencontres de proximité sont l’occasion de réunir maires et bourgmestres de part et d’autre de la frontière pour travailler ensemble. En plus des visio-conférences dans l’année, la 3e Rencontre territoriale s’est déroulée le 8 décembre dernier à Leers (France), sur le thème phare de l’eau.
Piloté par Hélène Moeneclaey, vice-présidente de l’Eurométropole, ce rendez-vous a réuni les maires et bourgmestres de nos villes frontalières. Ce type de rencontre permet de poursuivre l’interconnaissance et le travail commun sur des sujets spécifiquement transfrontaliers.
On vous fait un petit récap ?
Cette rencontre s’est articulée autour de plusieurs temps forts : une revue de projets de l’année écoulée, des présentations et échanges d’informations, de projets, d’éléments factuels sur l’eau. Puis un atelier pratique et interactif autour des espaces territoriaux de chacune des communes participantes, avant un temps convivial.
Concrétiser des solutions avec les acteurs adaptés
Hélène Moeneclaey et Céline Douay, Directrice-adjointe de la coordination interministérielle de la Préfecture du Nord, ont présenté la revue de projets qui faisait état des suites données aux problématiques transfrontalières évoquées durant l’année : suivi d’entreprises frontalières ayant un impact environnemental, îlots délaissés et bras morts de la Lys, le réseau cyclable transfrontalier, l’utilisation des piscines frontalières, les informations et services transfrontaliers aux citoyens, les outils (newsletter, agenda interactif, guide franco-belge des organisations, fiches thématiques, …) à disposition des Maires et Bourgmestres.
En ce qui concerne les piscines, des partenariats franco-belges sont en cours de discussion, la non-reconnaissance du diplôme de maitre-nageur belge en France fait l’objet d’un dossier de candidature auprès du programme européen b-solutions. Il a aussi été question d’environnement, avec des sujets tels que le projet Camso Speedway-Deryckere à Comines-Warneton ou l’actualisation du Guide des procédures transfrontalières relatives aux projets ayant un impact environnemental qui a été lancée début décembre.
Ensuite, place au vélo ! Le réseau cyclable de l’Eurométropole comporte encore de multiples hiatus dans la zone transfrontalière qu’il est nécessaire d’identifier et de visualiser. Une étude a d’ailleurs été réalisée, cliquez ici pour la découvrir ! Le principal objectif est de relier ces pistes cyclables entre elles afin de proposer aux habitants des circuits sécurisés pour leurs déplacements quotidiens. Il est envisagé d’enclencher ce projet vers le dépôt d’un dossier européen, sous réserve des possibilités et accords de co-financement.
Deux nouveaux documents en réponse aux questions des citoyens ont été présentés en séance : le B.A.-BA du travailleur transfrontalier (France>Belgique) dont une version Belgique> France (français et néerlandais) sera disponible début 2024. Le MEMO, le portrait du territoire de l’Eurométropole permettra à tous de mieux comprendre l’interdépendance de nos territoires et la diversité des enjeux liés à la mobilité, au tourisme et au développement économique.
L’eau, un élément précieux partagé : c’est la vie
La gestion de l’eau a été abordée en termes de qualité et de quantité, d’inondations ou de sécheresses. Une question essentielle : comment préserver cette ressource ? Comment mieux communiquer et coopérer entre instances ? L’Eurométropole (Catherine Christiaens) a présenté le projet qu’elle coordonne avec la dizaine d’acteurs des trois versants (France, Wallonie, Flandre).
Autre sujet phare, les voies d’eau non navigables (débordements, rejets d’égouts,…) et les voies navigables. Les présentations se sont focalisées sur l’importance d’informer, d’expliquer et de détecter les incidents plus rapidement afin de créer un levier de coopération autour de l’eau dans la région de l’Eurométropole.
L’Agence de développement et d’urbanisme de Lille métropole (ADULM) a ajouté une clé de compréhension importante sur la gestion de l'eau en Belgique et en France, en présentant deux fiches explicatives sur les différents modes de gestion de l’eau et les institutions à contacter en cas de pollutions, de sécheresse et d’inondations.
Prendre soin de son territoire, des habitants, du vivant
Dans un troisième temps, une activité pratique a permis aux élus d’observer et d’annoter la vue aérienne de leur territoire vu sous un angle nouveau, en prenant de la hauteur et en faisant fi des limites administratives. Les éléments significatifs relevés, les points communs (cours d’eau, espaces naturels, rues, zones d’activité,…) et les zones à régénérer (p.ex : friches, ceinture verte, parkings, pistes cyclables, transports en commun/gare, …), ont été notés sur des post-it pour une vision plus concrète et partagée. Les élus ont ainsi pu échanger sur leur ressenti et leurs projets.
Pour clôturer la rencontre sur une note conviviale, l’ensemble des participants a été invité à découvrir le jeu traditionnel de la bourle à l’étaque au Cercle Saint Louis de Leers où le Président, Monsieur Lamarche, a pu exposer l’histoire du lieu et de la bourle avant que chacun des participants puisse s’initier au lancer des bourles en bois.
En résumé, cette réunion a été riche en discussions et a mis en lumière l'importance de la coopération transfrontalière de proximité pour résoudre des problèmes communs, et exploiter les potentiels de développement ensemble, dans le bassin de vie franco-belge. D’autres rencontres de proximité entre élus sont déjà au programme pour 2024.