Episode 4 - Adélaïde Charlier

Pour Adélaïde Charlier, l’activisime est quelque chose qui prend aux tripes, littéralement. La jeune belge n’a peut-être que 23 ans mais elle a déjà un sacré parcours. On vous emmène à la découverte d’une « tornade d’actions » aussi fraiche que pertinente : Adélaïde nous raconte ses combats et ses espérances pour les jeunes et l’Europe. 

15.04.24 - Episode 4 - Adélaïde Charlier, Militante européenne pour le climat & les droits de l'homme.

Adélaïde Charlier : Hannah Montana de l’activisme ? 
A seulement 23 ans Adélaïde Charlier a déjà un parcours impressionnant. Elle mène de front activisme et études universitaires. C’est en 2019 que la Belgique découvre son visage lors des premières marches pour le climat mais sa conscience climatique se développe bien plus tôt. À 12 ans elle déménage au Vietnam avec ses parents. C’est durant ce voyage, qu’elle fait face à l’urgence environnementale.

Co-fondatrice du mouvement « Youth for climate », elle ne cesse jamais de mener des combats sur le terrain tel que : la lutte contre greenwashing en Belgique (sponsor de  Total Energies lors des 20km de Bruxelles), exploitation minière des fonds marins etc…

Décrite par ses proches comme une pile électrique qui ne s’épuise jamais, elle fait les choses à fond, sans demi-mesure.  À l’université, on la surnomme Hannah Montana. Un jour, elle est une activiste qui traverse l'Atlantique en voilier. Le lendemain, elle se retrouve sur les bancs de l’école. Une double vie qui peut sembler totalement déstabilisante pour certain. Pourtant, pour elle, son activisme et ses études sont complémentaires.  

L’activisme, ça vient des tripes !
La définition de l’activisme, selon Adelaïde, c’est passer à l’action pour obtenir des résultats. Créer les changements qu’elle a envie de voir. Elle mobilise des jeunes qui cherchent à se mettre en action : manifestations, lobbying, désobéissances civiles…afin d’être dans l’action concrète. Elle met tout son corps et toute son âme au service des causes qu’elle défend. L’activisme, c’est l’étape qui vient après l’information. Celle où l’on donne tout ! Il ne faut pas avoir peur de se lancer, de sauter dans l’eau. Comme elle le dit si bien : « on n’apprend pas à nager sur le sol ! ».

Pour Adélaïde, quand l’activisme vient des tripes, il est plus fort que tout. Une fois qu’on est prêt à le ressentir, à ce moment-là, tout change. Si on reste dans la rationalisation on ne passe pas à l’action. Elle doit parfois freiner son ambition et mettre de côté ses émotions, elle garde en tête qu’elle ne peut pas tout gérer. Prioriser les choses, c’est un des actuels combats d’Adélaïde. Elle réalise que, ce qu’il faut, c’est un changement structurel.  

Les jeunes ont-ils une place dans l’Europe ?
Adelaïde se bat pour faire une place aux jeunes au sein de l’Europe. Selon elle, les institutions européennes sont des systèmes complexes assez éloignés du commun des mortels, si on n’est pas un « euro-nerd », comme elle se définit, on est souvent perdu. Il y a un manque d’inclusion structurel de cette tranche de la population au sein des décisions citoyennes. Il faut également garder en tête qu’il n’existe pas qu’une seule jeunesse mais plein de jeunes aux personnalités et aux histoires différentes.

Après les mouvements pour le climat, Frans Timmermans a permis à Adelaïde d’ouvrir les portes de la Commission. Maintenant que le vice-président est parti, les portes sont fermées. Un objectif pour le futur : briser cette « bulle européenne ».

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